Bon à savoir
Comprimés d’iode en cas d’accident nucléaire
L’actualité en Ukraine nous donne l’occasion de revenir sur quelques messages essentiels de notre article Folia d’avril 2018 : Campagne d’information 2018 sur le risque nucléaire : distribution de comprimés d’iode. Le contenu de cet article a été vérifié par rapport aux informations les plus récentes.
En cas d’accident nucléaire, de l’iode radioactif se libère et est accumulé dans la glande thyroïde, ce qui peut provoquer le développement d’un cancer de la thyroïde. En administrant ces comprimés d’iode (iodure de potassium à doses élevées), on peut empêcher l’absorption d’iode radioactif dans la glande thyroïde, en espérant réduire ainsi le risque de cancer de la thyroïde.
La prise prophylactique n’est pas conseillée chez tous
Les groupes cibles pour l'administration d'iodure de potassium en cas d’accident nucléaire sont les personnes qui présentent le risque le plus élevé de développer un cancer de la thyroïde après une exposition à l'iode radioactif. Il s’agit des enfants (<18 ans), des femmes enceintes et des femmes allaitantes et, dans une moindre mesure des adultes entre 18 et 40 ans. Au-delà de 40 ans, le risque de développer un cancer thyroïdien à la suite d’une exposition à l’iode radioactif est très faible, alors que ce groupe d’âge présente une probabilité accrue de pathologies thyroïdiennes méconnues, qui constituent une contre-indication à la prophylaxie. Pour cette raison, la prophylaxie n’est généralement pas indiquée dans cette catégorie d’âge. Pour plus d’information sur les risques de prise de ces comprimés d’iodure de potassium, voir Folia d’avril 2018.
Ce graphique est issu du site risque nucléaire.be
Pour plus d’information voir :
https://www.risquenucleaire.be/pour-qui
Les comprimés d’iode ne sont pas à prendre de sa propre initiative
Une prise anticipée d’iode, de sa propre initiative, n’a aucun d’intérêt et est fortement déconseillée. En effet, une prise anticipée n’a aucun effet préventif, chez personne, sans compter les risques associés à la prise de ces comprimés au-delà de 40 ans. En cas d’accident nucléaire, le moment et l’importance de la contamination vont dépendre de nombreux facteurs. Pour être efficace, l’administration prophylactique d’iodure de potassium à doses élevées doit avoir lieu dans une fourchette de temps précise, qui ne peut être déterminée qu’une fois que l’accident nucléaire a eu lieu. C’est la raison pour laquelle il faut attendre un communiqué des autorités avant de prendre ces comprimés d’iode.
Les comprimés d’iode ont une durée de validité longue (10 ans au moins)
Les comprimés d’iode distribués lors de la campagne de 2018 restent valables. Les personnes déjà en possession de ces comprimés ne doivent pas renouveler leur stock.
Pour plus d’informations, voir aussi https://www.risquenucleaire.be/aller-chercher-des-comprimes-diode-chez-le-pharmacien
Autres informations :
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La prise de comprimés d’iode n’est pas la seule action recommandée en cas d’accident nucléaire. Les informations à propos des mesures générales à prendre en cas d’accident nucléaire sont accessibles sur la page Risque nucléaire : que pouvez-vous faire ?