Ce mois-ci dans les Folia

On remarque que pour de nombreuses affections fréquemment rencontrées en pratique, la prise en charge médicamenteuse repose encore toujours surtout sur les habitudes transmises par le maître de stage plutôt que sur les preuves. En outre, pour bon nombre de ces affections, il n’existe que peu de preuves de bonne qualité étayant une approche ou l’autre . Il en est ainsi pour la prise en charge de l’otite externe aiguë non sévère. Il est néanmoins important, malgré cette absence de preuves, de rassembler et d’évaluer toutes les données scientifiques relatives à une prise en charge médicamenteuse éventuelle afin de formuler un certain nombre de directives pouvant aider à faire le meilleur choix, et certainement à éviter de faire plus de tort que de bien. Ce numéro des Folia tente de formuler de telles directives concernant la prise en charge de l’otite externe aiguë non sévère.

Certains médicaments sont déjà utilisés depuis des décennies sans que l’on ait une vision claire de certains effets indésirables qui pourraient fortement influencer leur rapport bénéfice/risque. C’est le cas des sulfamidés hypoglycémiants à propos desquels des questions subsistent depuis longtemps quant à leur éventuel effet sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaires. Des données récentes suggèrent que les sulfamidés hypoglycémiants ne sont pas associés à un risque accru de mortalité globale ou d’évènements cardio-vasculaires par rapport aux autres hypoglycémiants (à l’exception de la metformine). Toutefois, on ne peut pas encore parler de conclusion définitive étant donné que ces données ont été obtenues dans le cadre d’études qui n’étaient pas conçues pour  évaluer le risque cardio-vasculaire.