En janvier 2013, l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps) a envoyé une lettre à tous les médecins généralistes et gynécologues concernant les contraceptifs oraux combinés de troisième et de quatrième générations. Cet envoi a eu lieu suite à l’intérêt des médias envers le risque de thrombose veineuse lié à ces médicaments (la lettre peut être consultée via www.fagg-afmps.be/fr/news/news_coc.jsp). Plusieurs médecins se sont interrogés sur l’utilité de déterminer la balance lipidique et la glycémie, lors de chaque prescription d’un contraceptif oral combiné, comme il est recommandé dans la lettre. L’afmps souhaite apporter les précisions suivantes à ce sujet.
La détermination de la balance lipidique et de la glycémie doit être considérée dans le cadre de la prévention des affections cardiovasculaires. Une détermination systématique de la balance lipidique et de la glycémie lors de la prescription de contraceptifs oraux combinés n’est pas utile étant donné que le risque cardiovasculaire est très faible pour la majorité des utilisatrices, c’est-à-dire les femmes de 20 à 40 ans. Bien sûr, la présence d’autres facteurs de risque tels qu’une hypercholestérolémie familiale, le tabagisme, l’hypertension ou une obésité morbide doit être considérée et cela peut mener à devoir faire des examens plus approfondis. Il revient bien sûr à chaque prescripteur de déterminer quels tests sont éventuellement nécessaires et ce, pour chaque patiente. Lors de la prescription d’un contraceptif oral combiné, il reste bien évidemment très important, dans le cadre de la prévention de la thrombose veineuse, de porter une attention particulière aux antécédents personnels et familiaux de thrombo-embolie veineuse et d’encourager l’arrêt tabagique.
Un message concernant le risque de thrombo-embolie veineuse lors de la prise de contraceptifs combinés est déjà paru dans la rubrique « Bon à savoir » sur le site web du CBIP (message du 16/01/13) et dans les Folia de février 2013.