L’insuline à inhaler
Dans un avenir proche, l’insuline à inhaler par voie pulmonaire sera disponible. Plusieurs insulines à inhaler sont actuellement à l’étude; la plupart ont le profil d’action d’une insuline à courte durée d’action, avec un début d’action très rapide (comme les insulines aspart et lispro). Une insuline à inhaler est enregistrée au niveau européen sous le nom de spécialité Exubera®, mais elle n’est pas encore commercialisée en Belgique. Les indications mentionnées dans la notice sont le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé par des antidiabétiques oraux et nécessitant une insulinothérapie, et le traitement du diabète de type 1 en complément d’une insuline sous-cutanée à durée d’action prolongée ou intermédiaire. Dans les études, l’effet de l’insuline à inhaler est apparu comparable à celui de l’insuline sous-cutanée en ce qui concerne le contrôle de la glycémie et du taux d’HbA1c (hémoglobine glycosylée), ainsi que le risque d’effets indésirables à court terme, en particulier le risque d’hypoglycémie. Une toux passagère peut survenir juste après l’inhalation. Les effets à long terme de l’insuline à inhaler, notamment sur la fonction pulmonaire, ne sont cependant pas connus et requiert la prudence. L’insuline à inhaler est contre-indiquée chez les fumeurs et les patients atteints d’une affection pulmonaire. L’insuline à inhaler semble présenter certains avantages en terme de confort pour le patient, et peut-être d’amélioration de l’observance du traitement. Il est toutefois difficile pour le moment de préciser son rapport coût/efficacité et sa place dans la prise en charge du diabète, étant donné l’absence de preuves d’un bénéfice ajouté par rapport à l’insuline sous-cutanée, le manque de données concernant son innocuité à long terme et son coût élevé. Sur base des données actuellement disponibles, le National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) ne recommande pas pour le moment son utilisation en routine. Quelques références
|