Réactions cutanées dues à des piqûres d’insectes, au contact de plantes, ou à l’exposition au soleilIl s’agit le plus souvent de réactions inflammatoires locales qui disparaissent spontanément, et ne nécessitent pas de traitement médicamenteux. On peut éventuellement appliquer des compresses froides ou des blocs de glace emballés dans un linge (attention au risque de nécrose cutanée en cas d’application prolongée). L’application locale d’un antiseptique n’est pas recommandée [n.d.l.r.: à moins que la piqûre n’ait été grattée et/ou ne soit surinfectée]. Il est en tout cas important de bien nettoyer la peau. Lorsque les démangeaisons sont vives et que le grattage entraîne un risque de surinfection, un corticostéroïde peu puissant à usage local peut être appliqué, par ex. de l’hydrocortisone (acétate) à 1%: les données quant à leur efficacité sont limitées, mais les effets indésirables semblent rares. Chez les nouveaux-nés et les jeunes enfants, le traitement sera certainement de courte durée, et ces corticostéroïdes même peu puissants ne seront pas appliqués sur de grandes surfaces corporelles, ni sur une peau lésée ou sous un pansement occlusif. En ce qui concerne l’application locale d’antihistaminiques H1 et d’anesthésiques, les données relatives à leur efficacité sont limitées; il existe en outre un risque important de réactions d’hypersensibilité. En cas de réaction grave avec des symptômes généraux (urticaire généralisée, fièvre, adénopathie...), il est nécessaire de recourir à un avis médical et éventuellement à un antihistaminique H1 par voie orale et des analgésiques; au besoin l’administration d’épinéphrine [n.d.l.r.: de préférence par voie intramusculaire; il existe une solution d’épinéphrine (EPIPEN 0,15 ou 0,3 mg/dose) en seringue auto-injectable pour l’administration intramusculaire pouvant être utile pour les personnes avec une hypersensibilité connue à certaines piqûres d’insecte. Le traitement des réactions anaphylactiques a été discuté dans les Folia de juillet 1996 et mai 2000 ainsi que dans le Répertoire Commenté des Médicaments (édition 2000, p.X-XI)]. D’après Hydrocortisone topique sans prescription. Ni panacée, ni démon. La Revue Prescrire 21 : 19-23(2001) Note de la rédaction
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