Délivrance de &bgr; bloquants sans prescription par un pharmacienLa rédaction des Folia a été informée récemment du cas suivant. Une femme de 23 ans présentant des palpitations persistantes, et ne pouvant contacter son médecin traitant, se rendit chez son pharmacien. Celui-ci lui recommanda, sur base des plaintes et après avoir pris son pouls, de prendre deux comprimés d’INDERAL 40, c’est-à-dire 80 mg de propranolol. Une heure et demi après la prise de ces deux comprimés, la personne présenta un malaise syncopal. Dans un service d’urgence, une tachycardie paroxystique par réentrée dans le noeud auriculo-ventriculaire fut diagnostiquée. Elle fut traitée par administration intraveineuse d’adénosine. En délivrant des β-bloquants sous sa propre responsabilité, le pharmacien a commis une erreur: les β-bloquants sont soumis à la prescription médicale et leur utilisation exige un diagnostic précis et une anamnèse correcte. Un accès de tachycardie paroxystique peut mettre la vie en danger, et la délivrance d’un β-bloquant est dans ce cas injustifiable. |