Valproate sirop bientôt indisponible : attention aux erreurs de dosage lors du passage à la solution buvable

A partir du 31 mars 2025, le valproate sirop (Depakine® sirop 300 mg/5 ml) ne sera plus commercialisé. Pour les patients nécessitant une forme orale liquide (enfants, mais aussi patients (âgés) ayant des problèmes de déglutition), le valproate reste disponible sous forme de solution buvable (Depakine solution buvable 300 mg/1 ml).

La concentration de valproate n’étant pas la même dans ces deux formes orales liquides, le passage du sirop à la solution buvable peut entraîner des erreurs médicamenteuses. Il faut donc être particulièrement vigilant au moment de passer d’une forme à l’autre, et bien informer le patient et son entourage.

L'Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) a déjà communiqué un Flash VIG-news à ce sujet. La firme a également déjà envoyé une DHPC (disponible sur le site web de l'AFMPS basededonneesdesmedicaments.be).

Quelques points d’attention :

  • Depakine® solution buvable est 5 fois plus concentrée en substance active que Depakine® sirop.
    Il est recommandé de garder la même posologie quotidienne totale (en mg) et le même nombre de prises. Il faudra donc administer un volume plus faible de la solution buvable par prise, par rapport au volume de sirop auquel on était habitué.

  • Les deux formes orales liquides sont délivrées avec un dispositif doseur différent (gobelet doseur gradué pour le sirop, pipette doseuse graduée pour la solution buvable). Seul le dispositif doseur fourni dans le carton d'emballage doit être utilisé. Les anciens gobelets doseurs gradués fournis avec le sirop ne doivent pas être utilisés pour doser la solution buvable, car cela entraînerait un surdosage.

  • Les médecins et les pharmaciens doivent donner aux patients des instructions claires quant à la bonne posologie et au bon mode d'administration et les informer des signes de surdosage (somnolence, hypotonie, difficultés respiratoires). En cas de doute sur la bonne posologie ou en présence de signes de surdosage, le patient doit consulter son médecin ou son pharmacien.