Ce mois-ci dans les Folia

Ces derniers temps, le paracétamol est assez souvent en ligne de mire. En soi, ceci n’est pas tellement surprenant pour un médicament si souvent utilisé et très bon marché, qui ne peut donc pas souvent compter sur suffisamment de défenseurs pour soutenir la place qu’il mérite. Encore récemment, la place du paracétamol dans les douleurs liées à l’arthrose a été remise en question [voir Folia de novembre 2016]. Dans le présent numéro, nous abordons la prise en charge des douleurs lombaires, et là aussi, la place du paracétamol semble très limitée. La perception de la douleur est une donnée complexe, et les douleurs liées à l’arthrose ou les douleurs lombaires ne sont pas des concepts clairement définis avec un lien de causalité uniforme entre l’affection et la douleur, ou avec un mode de présentation fixe. Ceci entrave fortement les études sur l’efficacité des analgésiques dans ce groupe hétérogène de patients. Le traitement de la douleur ne se réduit certainement pas à sélectionner un analgésique, il convient également d’évaluer consciencieusement la possibilité/la nécessité/le souhait d’un traitement médicamenteux antidouleur, en plus du type de douleur, tout en prenant en compte les effets indésirables associés au médicament choisi. Même dans l’(auto-)gestion des douleurs dentaires, il importe d’être vigilant quant au risque d’intoxication au paracétamol. Le souhait de se débarrasser d’une douleur dentaire intense entraîne parfois une surconsommation d’analgésiques. Par ailleurs, le patient ne se rend pas toujours compte que plusieurs préparations peuvent contenir du paracétamol et qu’un surdosage peut s’avérer dangereux. À cela s’ajoute le fait que l’intoxication au paracétamol peut rester asymptomatique assez longtemps alors qu’elle nécessite une prise en charge immédiate. Le médecin (dentiste) et le pharmacien doivent donc être vigilant quant à l’intoxication potentielle d’un patient souffrant de douleurs (dentaires) intenses et qui a déjà pris plusieurs analgésiques.

Le présent numéro vous propose des informations plus détaillées sur cette problématique liée au paracétamol.