Ce mois-ci dans les FoliaLes antibiotiques sont encore trop souvent prescrits de manière irrationnelle dans les infections banales des voies respiratoires. Il y a plusieurs raisons à cela. Si l’on veut changer une (mauvaise) habitude, des arguments convaincants sont nécessaires. En ce qui concerne l’otite moyenne aiguë et la rhinosinusite, de nouvelles études ont paru récemment, relativisant à nouveau fortement le rôle des antibiotiques dans le traitement de ces affections, et ce pour la plupart des patients. D’autre part, le rôle de la surconsommation d’antibiotiques dans le développement de la résistance paraît de plus en plus clair. Lorsque l’on choisit, dans des cas spécifiques de mal de gorge aigu, de quand même prescrire un antibiotique, la pénicilline est le premier choix. Il convient ici de tenir compte d’une légère modification dans la formule pour la préparation magistrale d’un sirop de pénicilline, et ce pour des raisons administratives. Chez les femmes enceintes, il est souvent difficile d’évaluer le rapport risque-bénéfice de l’usage de médicaments. Ce numéro apporte des informations permettant de faire un choix rationnel chez les femmes enceintes asthmatiques. La plupart des médicaments anti-asthmatiques semblent dans ce cas avoir un rapport favorable, et il est préférable pour la mère et pour l’enfant de traiter l’asthme par des moyens adéquats plutôt que de voir apparaître des symptômes ou des crises. Dans certains cas, il faudra pour cela faire des efforts supplémentaires pour motiver la femme afin d’obtenir une bonne observance du traitement. Il peut paraître étonnant que même lors de traitements vitaux, tels la prise de tamoxifène en cas de cancer du sein, l’observance du traitement ne soit pas évidente. Ici aussi, il est important de remotiver sans cesse la patiente à prendre les médicaments pendant toute la durée du traitement. |