Ce mois-ci dans les FoliaParmi les "nouveaux" médicaments qui apparaissent sur le marché, on retrouve ces derniers temps assez bien d’énantiomères (c.-à-d. un isomère en miroir d’un mélange racémique existant). Ces énantiomères sont le plus souvent présentés comme ayant une plus grande efficacité ou une meilleure tolérance. Leur avantage thérapeutique par rapport au mélange racémique existant est en réalité le plus souvent négligeable, et ce sont surtout les intérêts commerciaux qui motivent leur commercialisation. Avant d’intégrer ces produits dans l’arsenal thérapeutique, une évaluation critique s’impose. L’hypertrophie bénigne de la prostate est presque inéluctable chez l’homme qui a la chance d’atteindre un âge suffisamment avancé. Un problème aussi fréquent mérite dès lors aussi une prise en charge correctement fondée. Il est utile de se rendre compte qu’en présence de plaintes mineures, une expectation vigilante est le plus souvent suffisante. A l’autre extrémité du spectre thérapeutique se trouve la prise en charge chirurgicale la plus radicale qui s’avère nécessaire dans certains cas. Entre ces deux extrémités, on retrouve un grand nombre de patients sous traitement médicamenteux. Afin d’envisager la meilleure prise en charge pour chaque patient en particulier, une bonne connaissance du mécanisme d’action et des effets indésirables des traitements est nécessaire. L’intérêt de l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques est toujours d’actualité. Une étude à large échelle récente réalisée chez des patients atteints de la sclérose en plaques montre que les recommandations figurant dans les Folia de février 2002 et de novembre 2003 restent toujours d’application. L’intérêt de l’usage du cannabis par rapport au placebo en ce qui concerne un certain nombre de paramètres (par ex. la spasticité, la douleur) était plutôt marginal. A ce sujet, il faut toutefois signaler que les résultats obtenus avec d’autres médicaments utilisés dans la spasticité due à la sclérose en plaques ne sont souvent pas meilleurs. Actuellement, l’usage de cannabis ne peut être envisagé que dans le cadre d’études cliniques. |