En bref: hypertension artérielle chez l’enfant

L’ hypertension artérielle chez l’enfant est relativement rare, et elle est associée, plus fréquemment que chez l’adulte, à d’autres pathologies (surtout rénales, cardiaques ou endocriniennes). Avant d’instaurer un traitement, il est important d’exclure une cause sousjacente dont le diagnostic est cependant souvent difficile. En cas d’hypertension secondaire, on proposera autant que possible un traitement étiologique. On assiste toutefois aussi à une augmentation de l’incidence de l’hypertension primaire (idiopathique, essentielle) qui, outre une prédisposition génétique, peut s’expliquer en partie par les changements de style de vie, les habitudes alimentaires et l’obésité. Dans ce cas, la première étape consiste en toute logique à adapter le style de vie, notamment chez les enfants plus âgés et les adolescents. On connaît mal les conséquences de l’hypertension primaire à long terme, et par ailleurs, on ne dispose pas de données concernant l’effet des antihypertenseurs sur la morbidité ou la mortalité chez l’enfant. Certains antihypertenseurs ont été évalués chez l’enfant sur des critères d’évaluation intermédiaires; il s’agit surtout de certains diurétiques thiazidiques, bêta-bloquants, IECA, sartans et antagonistes du calcium. Lorsque l’hypertension primaire nécessite un traitement antihypertenseur chronique, il semblerait que le choix puisse se faire comme chez l’adulte. Les effets indésirables des antihypertenseurs chez l’enfant semblent comparables à ceux observés chez l’adulte. [ La Revue Prescrire 2010; 30: 286-7] Des recommandations concernant la prise en charge de l’hypertension chez l’enfant et l’adolescent ont été publiées en 2009 par l’European Society of Hypertension [ J Hypertens 2009; 27: 1719-42 ].