En bref: effets indésirables métaboliques des antipsychotiques chez les enfants et les adolescentsOn sait que les antipsychotiques peuvent provoquer des effets indésirables métaboliques (entre autres prise de poids, hyperlipidémie, hyperglycémie), et on suppose que l’importance de ce risque varie d’un antipsychotique à l’autre [voir Folia de février 2006 et Folia juin 2009 ]. Les données concernant les effets indésirables métaboliques chez les enfants et les adolescents sont rares. Une étude de cohorte (étude SATIETY), menée aux Etats-Unis auprès de 272 enfants et adolescents (âgés de 4 à 19 ans) traités par de l’aripiprazole, de l’olanzapine, de la quétiapine ou de la rispéridone, apporte plus d’informations [ JAMA 2009; 302: 1765-73 , avec un éditorial JAMA : 1811-2 ]. Après un traitement de 11 semaines, une prise de poids manifeste a été observée chez les patients traités par des antipsychotiques (allant de + 4,4 kg avec l’aripiprazole, à + 8,5 kg avec l’olanzapine), tandis que la prise de poids était négligeable dans le groupe témoin (+ 0,2 kg). Chez plus de la moitié des patients traités, la prise de poids était supérieure à 7% du poids corporel. Des effets négatifs sur le profil lipidique, la glycémie et l’insulinémie ont aussi été observés, mais ces effets n’étaient pas toujours statistiquement significatifs. Dans les "Résumés des Caractéristiques du Produit" (notices scientifiques) belges, l’usage chez les enfants et les adolescents n’est pas toujours mentionné comme indication; il existe peu d’expérience dans cette population, et de nombreuses incertitudes subsistent, par exemple en ce qui concerne la dose optimale. |