Cystite non compliquée et résistance aux médicaments antibactériens

Des données concernant l’augmentation de la résistance aux médicaments indiqués en cas de cystite non compliquée (par ex. le triméthoprime, la nitrofurantoïne), suscitent de l’inquiétude chez certains. Ces observations pourraient en effet mener à l’usage inconsidéré d’antibiotiques à large spectre plus récents. L’auteur d’un éditorial paru dans le estime que ces données sur la résistance ne doivent pas inciter à modifier la prise en charge empirique actuelle d’une cystite non compliquée. Elles sont en effet souvent basées sur l’examen d’échantillons d’urine provenant de femmes avec suspicion d’une cystite compliquée. Selon des données norvégiennes et belges, le degré de résistance semble beaucoup moins élevé lors de l’examen d’échantillons d’urine de femmes avec une cystite non compliquée, ce qui est le plus fréquent en pratique journalière. L’auteur estime que des médicaments antibactériens tels le trimethoprime* et la nitrofurantoïne restent en général les médicaments de premier choix chez les femmes non enceintes présentant une cystite non compliquée. Tant que ces médicaments gardent leur efficacité, il y a lieu de réserver l’utilisation par ex. des quinolones à des infections graves, la résistance aux quinolones risquant de devenir un problème très sérieux. Voir également les recommandations dans le cadre de la Commission de coordination de la politique antibiotique (site web http://accredit.inami.fgov.be/accredit_inami.home) et .

* Le WELLCOPRIM (à base de triméthoprime) a été récemment retiré du marché par la firme. Une préparation magistrale reste possible [voir Folia d’ avril 2002].