Certaines « activités de la vie quotidienne, » comme l’administration de certains médicaments, peuvent également être exercées par un non-professionnel de la santé ou une autre personne que l’aidant qualifié. En effet, la réglementation existante concernant l’aidant qualifié a récemment été complétée par un arrêté royal supplémentaire relatif aux Activités de la Vie Quotidienne (AVQ).

​« Un aidant qualifié est une personne qui n’est pas infirmière ou infirmier. Cependant, il /elle peut effectuer un ou plusieurs actes infirmiers dans le cadre de sa profession ou d’une activité bénévole, en dehors d’un établissement de soins. L’aidant qualifié, sur respect d’un certain nombre de conditions, est protégé par la loi pour réaliser un ou plusieurs actes infirmiers bien définis dans l’intérêt des patients. »

L’objectif de cet arrêté est de permettre que l’exercice de certaines activités au sein des soins de santé ne soit plus nécessairement réservé aux professionnels de soins de santé et que ces activités puissent donc, dans certaines conditions, également être exercées légalement par des non-professionnels de soins de santé.

Ces activités restent considérées comme des soins de santé ou comme l’exercice de l’art infirmier. Leur exercice ne relève plus du domaine exclusif de l’art infirmier. Cependant, le médecin traitant ou l’infirmier du patient peut toujours décider que, dans certaines situations, l’activité doit être réalisée par un professionnel de la santé.

En effet, certains actes infirmiers simples, comme prendre la température ou administrer du paracétamol en cas de mal de tête, ne doivent pas dépendre de l’aidant qualifié ni de l’infirmier dans certaines situations. Un ami, un voisin … peuvent exercer des actes infirmiers simples dans le contexte de la vie quotidienne moyennant le respect des conditions énoncées dans la législation.

La liste de ces activités est limitée. Les gestes de base repris dans la liste des AVQ en matière d’administration de médicaments sont les suivants : « l’administration des médicaments, à l’exception d’opioïdes (morphine, fentanyl, … ), par les voies d’administration suivantes : orale (y compris l’inhalation), rectale, vaginale, collyre, gouttes auriculaires, gouttes nasales, voie percutanée, conformément aux instructions reprises dans la notice du médicament ou aux instructions délivrées par le pharmacien, l’infirmier responsable de soins généraux ou le médecin prescripteur. »

Dans le cadre de l’administration de médicaments, le médecin ou l’infirmier responsable de soins généraux peut évaluer la nécessité d’un système de distribution préparé et personnalisé par un infirmier responsable de soins généraux, un assistant en soins infirmiers ou un pharmacien, afin de surveiller la prise de médicaments, garantir le respect du traitement et en favoriser la régularité.
Il est important de signaler que le professionnel de santé peut également décider qu’en raison du contexte et de la finalité de l’activité à réaliser, l’activité doit être réalisé par un professionnel de la santé.

Pour savoir comment administrer le médicament, la personne peut consulter la notice ou le site PharmaInfo, un site destiné aux patients. Sur ce site, la rubrique « Comment prendre ce médicament » informe sur la quantité à prendre, le moment et la durée de prise d’un médicament.
 

Sources

– SPF Santé Publique, Activités de la vie quotidienne, consulté le 09/04/2024.