Toxine botulique

L’utilisation de la toxine botulique (BOTOX, DYSPORT) à diverses fins thérapeutiques a déjà été discutée dans les Folia de juillet 1995, juin 1999 et février 2001. Outre quelques indications bien étayées, telles le blépharospasme, le strabisme, la dystonie faciale et cervicale, les dystonies de fonction, certains tremblements et l’hyperhydrose axillaire, la toxine botulique est également de plus en plus utilisée dans d’autres indications (par ex. la sialorrhée, les fissures anales, certaines céphalées) pour lesquelles il n’existe pas toujours de données rigoureuses. Aux Etats-Unis, elle a été récemment acceptée pour le traitement des rides, suite aux résultats positifs d’une étude randomisée, contrôlée par placebo, à grande échelle. L’intérêt croissant pour la toxine botulique dans des indications de plus en plus nombreuses ne doit pas faire perdre de vue qu’il s’agit d’une neurotoxine puissante dont les effets à long terme ne sont pas connus [ Brit. Med. J. 325 : 1188(2002)]. A court terme, les principaux effets indésirables rapportés sont: céphalées, nausées, syndrome grippal, faiblesse et douleur musculaire. Il faut aussi signaler qu’un tel traitement est très onéreux, et que le blépharospasme, la dystonie faciale et cervicale (torticolis spasmodique) et certaines dystonies de fonction (par ex. pied bot équin) sont actuellement les seules indications acceptées en Belgique.