Prophylaxie iodée en cas d’accident nucléaire: contre-indications à l’iodeAfin de protéger les habitants des zones situées à proximité d’installations nucléaires (également appelées "zones de plan d’urgence") contre le risque de cancer thyroïdien lors d’un éventuel accident nucléaire, les autorités belges leur ont offert la possibilité de se procurer gratuitement, de fin avril à juin 2002, des comprimés de 65 mg d’iodure de potassium (équivalent à 50 mg d’iode) dans une pharmacie d’officine de ces zones de plan d’urgence. Actuellement, on peut également acheter des comprimés d’iodure en pharmacie. Vous trouverez plus d’informations sur cette campagne sur l’iode sur le site internet de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire: http://www.fanc.fgov.be (cliquez "Campagne iode"). En cas d’accident nucléaire, ces comprimés doivent être pris le plus rapidement possible après l’annonce par les autorités de la nécessité d’un tel traitement. Chez l’adulte, la dose est de 130 mg d’iodure de potassium en une prise (2 comprimés); chez l’enfant, la dose est calculée en fonction de l’âge. Les nouveaux-nés et les femmes enceintes ou en période de lactation ne prendront la dose qu’une seule fois; pour les autres personnes, la même dose doit être répétée tous les jours aussi longtemps que l’exposition à l’iode radioactif le justifie. Dans la notice publique accompagnant ces comprimés, il est conseillé aux personnes habitant dans une zone de plan d’urgence de contacter dès à présent leur médecin traitant si elles pensent présenter une contre-indication à la prise d’iode (notamment allergie à l’iode, affection thyroïdienne, dermatite herpétiforme, pemphigus vulgaire, myotonie congénitale, vasculite hypocomplémentaire, iododerma tuberosum), afin de discuter calmement de l’attitude à suivre en cas d’accident nucléaire. Dans ce contexte, de nombreux médecins se demandent si, en présence d’une contre-indication à l’iode, le risque de cancer thyroïdien induit par l’iode radioactif n’est pas supérieur à celui de la prise d’iode. La réponse à cette question dépend de plusieurs facteurs. L’importance du risque de cancer de la thyroïde dépend entre autres des facteurs suivants.
En ce qui concerne la contre-indication de l’allergie à l’iode, il faut mentionner que les réactions allergiques graves surviennent le plus souvent suite à une injection d’iode, et seulement rarement après une prise orale. Si la prise d’iode est contre-indiquée, on peut envisager, uniquement chez l’adulte jeune, l’administration de perchlorate de sodium ou de perchlorate de potassium (à la dose de 2 x 0,5 g par jour par voie orale, préparé en magistrale) aussi longtemps que le degré d’exposition le justifie. Vu le risque d’anémie aplastique associé à ces produits, leur administration ne peut être envisagée que si une irradiation thyroïdienne élevée est à craindre. D’après
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