Sélections

Dermatologie :

• Eczéma : pour les exacerbations nécessitant une corticothérapie locale puissante.

• Psoriasis en plaques :
  • quand l’hydratation (comme traitement de base) ne suffit pas
  • pour d'autres localisations que le visage et les plis cutanés

Motivation

• Eczéma, en cas d'exacerbation :
  • Les corticostéroïdes en application cutanée sont efficaces dans le traitement de l’eczéma (voir Folia de janvier 2023 et Répertoire CBIP 15.2)
  • La localisation et la sévérité de l'eczéma déterminent le choix de la puissance de la préparation corticostéroïde (voir Répertoire CBIP 15.4 - stratégies step-up et step-down).
• Psoriasis :
  • Les corticoïdes topiques (avec ou sans analogues de la vitamine D) sont efficaces pour traiter le psoriasis en plaque en première ligne de soins, lorsque le traitement avec une substance inerte (crème hydratante) ne suffit plus (voir Répertoire CBIP 15.8).
  • La puissance du corticostéroïde doit être adaptée au degré de sévérité de l’affection et à sa localisation (voir Répertoire CBIP 15.2)
    • Le NHG-standaard 2023 - Psoriasis propose en premier choix une préparation corticostéroïde puissante : le valérate de betaméthasone est sélectionné.
    • Pour le visage et les plis cutanés, la préférence va à une préparation corticostéroïde moyennement puissante : le butyrate de clobétasone est sélectionné.
• Prévoir une diminution plus progressive du traitement, d’autant plus si le traitement a été prolongé et sur des grandes surfaces cutanées ou en présence d’une altération de la fonction rénale (voir précautions particulières).
• Dans notre sélection au sein d'une classe déterminée le prix a été décisif . Les préparations magistrales reviennent largement meilleur marché que les spécialités.

Posologie

• 1 à 2 application(s) par jour en couche mince sur toute la surface des lésions à traiter.
• le choix du véhicule va dépendre de la nature des lésions :
  • la crème, pour les lésions humides ou suintantes (aiguës).
  • la pommade, pour les lésions sèches et squameuses (chroniques).
  • la lotion, pour le cuir chevelu ou les régions pileuses.
• la durée du traitement doit être aussi courte que possible.
• prévoir un arrêt progressif pour éviter un éventuel effet rebond (basé sur un consensus).
• Psoriasis : en cas de couche squameuse très épaisse, il faut préparer la peau avec une préparation contenant de l’acide acétylsalicylique, pendant quelques jours avant d’entamer la corticothérapie locale.

En cas d'insuffisance rénale

• En cas d'insuffisance rénale la métabolisation et l'élimination peuvent être retardés avec, en cas d'utilisation prolongée sur de grandes surface, risque accru d'absorption systémique. C'est la raison pour laquelle il est préférable de prévoir une diminution plus progressive du traitement.

Précautions d’utilisation

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES

• chez les personnes âgées, en raison de la finesse de la peau et du risque accru d'atrophie cutanée, l’absorption cutanée est plus élevée. une suppression du cortex surrénalien peut survenir plus rapidement, d’autant plus que le traitement est de longue durée, sur des grandes surfaces et avec un corticostéroïde plus puissant ; une diminution plus progressive du traitement est recommandée.
• le valérate de bétaméthasone est un corticostéroïde puissant: il est généralement recommandé de ne pas l’appliquer sur le visage, dans les plis et sur les parties génitales, ni sur une peau lésée.
• les précautions d’utilisation sont les mêmes que chez les personnes plus jeune (voir Repertoire CBIP 15.2)
• sans amélioration endéans les 2 à 4 semaines, il est nécessaire de réévaluer le diagnostic.
• prudence si utilisation concomitante d’autres crèmes incompatibles (diminution de l'effet - voir rubrique interactions)

Effets indésirables

• Les effets indésirables systémiques (voir 5.4. Corticostéroïdes) et locaux dépendent de la concentration en corticostéroïde et de la puissance de celui-ci, du véhicule (une pommade est en général plus puissante qu’une crème ou une lotion), de la durée du traitement et de l’état de la peau mais aussi de la nature de l'affection cutanée traitée, de sa localisation et de son étendue, et de l’âge du patient.
• Atrophie cutanée, vergetures, télangiectasies, infections, cicatrisation retardée, hypertrichose, dermatite périorale, rosacée papulopustuleuse, altération pigmentaire: surtout après une application prolongée.
• Réactions allergiques et réactions allergiques croisées possibles, plus fréquentes avec les esters de l’hydrocortisone et de la méthylprednisolone. En cas de réponse insuffisante, il faut toujours envisager la possibilité d’une dermatite de contact allergique induite par le corticostéroïde lui-même ou un excipient. Il faut aussi penser à une mauvaise observance, voire à une corticophobie.
• Inhibition de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, surtout chez le nourrisson ou en cas d'utilisation prolongée et sur une surface très étendue.
• Syndrome de Cushing iatrogène (rare).
• L’arrêt brutal d’un traitement prolongé, en particulier après l’utilisation de préparations (très) puissantes, peut exposer à un effet rebond local. Cela peut entraîner une dépendance aux corticostéroïdes. Dans ce cas, il peut être judicieux de procéder à un arrêt progressif du traitement en diminuant la fréquence d’application, ou de passer éventuellement à une préparation moins puissante.

Contre-indications

• Infections cutanées bactériennes, virales ou mycosiques non traitées.
• Rosacée et dermatite périorale.

Tableau de prix