Une méta-analyse d’études randomisées sur les sartans révèle une légère augmentation de l’incidence du cancer dans le groupe traité par les sartans, par rapport aux groupes témoins: que signifient ces résultats? 22 juin 2010

 

Sur base d’études expérimentales et cliniques, on se pose des questions quant à l’éventualité que les sartans favoriseraient l’apparition du cancer. C’est pourquoi une méta-analyse  de plusieurs études randomisées a été menée. Les résultats récemment publiés révèlent une légère augmentation de l’incidence du cancer avec les sartans, par rapport aux groupes témoins: 7,2% contre 6,0%; risque relatif de 1,08, avec un intervalle de confiance à 95% de 1,01 à 1,15 [Lancet Oncology, early online le 14 juin 2010; l’abstract est accessible via www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(10)70106-6/abstract].

 

Ces résultats ne permettent pas de tirer des conclusions quant à un lien causal, mais ils doivent être considérés comme un signal incitant à davantage de recherches. L’augmentation du risque était faible et à la limite de la signification statistique. Aucune des études incluses n’avait été menée dans le but d’étudier le risque de cancer. Il n’a pas été possible de comparer les sartans entre eux et il n’est dès lors pas possible non plus de déterminer s’il s’agit d’un effet de classe.

 

L’auteur de l’éditorial se rapportant à l’analyse souligne, en attendant des recherches plus avancées, la place des sartans dans la prise en charge des affections cardio-vasculaires: il est recommandé d’utiliser les sartans lorsqu’un IECA est indiqué mais n’est pas supporté. C’est également le message qui est transmis dans le Répertoire Commenté des Médicaments.