Résultats encourageants avec le trastuzumab (Herceptin®) dans le traitement du cancer du sein non métastasé 3 novembre 2005

 

L’attention a été attirée dans la presse sur les résultats d’études publiées récemment avec le trastuzumab (Herceptin®) dans le traitement du cancer du sein non métastasé. Le trastuzumab (Herceptin®) est un anticorps monoclonal recombinant utilisé depuis quelques années dans le traitement de certains cancers du sein métastasés avec surexpression de la protéine HER-2 (human epidermal growth factor 2) mise en évidence par immunohistochimie.

 

Les résultats de trois études sur le trastuzumab dans le traitement adjuvant du cancer du sein non métastasé avec surexpression de la protéine HER-2 ont été publiés dans le New England Journal of Medicine du 20 octobre 2005 [N Engl J Med 2005; 353: 1659-72 et 1673-84 avec un éditorial 353:1734-36]. Le trastuzumab a été administré pendant 52 semaines soit en association à la chimiothérapie, soit de manière séquentielle (c.-à-d. après la chimiothérapie). Le critère d’évaluation primaire était une combinaison de récidive, cancer contro-latéral ou autre tumeur, et décès. Les résultats montrent, après un suivi de 1 à 2,5 ans, une diminution de l’ordre de 50% de la survenue du critère d’évaluation primaire chez les patients qui, en plus d’une chimiothérapie, ont aussi reçu du trastuzumab, par rapport aux patients ayant reçu uniquement une chimiothérapie.

-         En ce qui concerne le trastuzumab administré en association à la chimiothérapie: risque relatif de 0,48 (intervalle de confiance à 95% de 0,39 à 0,59)

-         En ce qui concerne le trastuzumab administré de manière séquentielle (c.-à-d. après la chimiothérapie): risque relatif de 0,54 (intervalle de confiance à 95% de 0,43 à 0,67).

Les patientes continueront à être suivies.

L’auteur de l’éditorial estime que ces résultats encourageants observés avec le trastuzumab vont certainement modifier la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein non métastasé avec surexpression de la protéine HER-2. L’auteur soulève toutefois aussi un certain nombre de questions, par ex. en ce qui concerne le schéma thérapeutique optimal (en association à la chimiothérapie ou de manière séquentielle ?) ainsi que le risque de toxicité cardiaque.