Inhibiteurs du TNF et léflunomide en cas de grossesse

Les inhibiteurs du TNF adalimumab (Humira®), étanercept (Enbrel®) et infliximab (Remicade®) sont utilisés dans diverses affections inflammatoires chroniques (entre autres la polyarthrite rhumatoïde). Le léflunomide (Arava®) est utilisé dans certaines affections rhumatismales.

  • Pour les inhibiteurs du TNF , il est mentionné dans les notices qu’il n’y a pas de preuves d’une embryotoxicité ou d’une tératogénicité chez l’animal, mais qu’en l’absence de données chez l’homme, il est déconseillé d’utiliser ces médicaments pendant la grossesse. Chez les femmes en âge de procréer, une contraception est recommandée pendant toute la durée du traitement et, pour l’infliximab et l’adalimumab, il est également recommandé dans la notice de poursuivre la contraception après l’arrêt du traitement: pendant 6 mois pour l’infliximab et pendant 5 mois pour l’adalimumab. Les données récoltées depuis la commercialisation de ces médicaments sont rassurantes et ne montrent pas un risque accru d’embryotoxicité, de tératogénicité ou d’avortements spontanés [ 2006; 54: 2701-2 , 2006; 8: 225 , 2007; 46: 695-8]. L’expérience reste cependant limitée et la recommandation de ne pas utiliser les inhibiteurs du TNF pendant la grossesse reste donc d’application.
  • Le léflunomide est contre-indiqué pendant la grossesse vu que le métabolite actif du léflunomide est toxique pour l’embryon et le foetus chez l’animal. Chez les femmes en âge de procréer, une contraception est indiquée pendant toute la durée du traitement, et celle-ci doit être poursuivie pendant au moins 2 ans après l’arrêt du traitement. Après cette période, il convient de contrôler la concentration plasmatique du métabolite actif du léflunomide afin de vérifier si celle-ci se situe sous le seuil critique (cela peut se faire par l’intermédiaire de la firme responsable: Sanofi-Aventis). Il est important d’en informer les patientes dès l’instauration d’un traitement par le léflunomide.